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Moyens de paiement

La fraude à la carte bancaire recule

Créé le

14.02.2022

Malgré le développement du paiement sans contact et du paiement à distance, la fraude aux moyens de paiement a été contenue sur le premier semestre 2021. La Banque de France souligne l'impact de la généralisation de 3D Secure dans les échanges entre commerçants et particuliers.

Sans surprise, le bilan semestriel de la Banque de France sur la fraude aux moyens de paiement, publié en février dernier, fait état d'un développement du paiement par carte sans contact en raison de la pandémie. Il a représenté 57 % du nombre de transactions en situation de proximité au 1er semestre 2021, contre 46 % en 2020, indique l'Observatoire sur la sécurité des moyens de paiement (OSMP). Et pourtant, pour la première fois depuis quatre ans, le taux de fraude lié à la carte bancaire est en baisse, avec un taux de fraude limité à 0,061 % en valeur. Malgré cela, la carte reste le premier moyen de paiement utilisé frauduleusement, aussi bien dans le monde physique qu'en ligne ! En effet, sur 3,6 millions de cas de fraude recensés au premier semestre 2021, 93 % sont le fait de cartes bancaires (voir graphique). Paradoxalement, le moyen de paiement le plus rentable pour les fraudeurs reste le chèque. Utilisé dans 3 % des cas de fraude, il est responsable de 44 % des 644 millions d’euros volés. À noter : son taux de fraude augmente d’une année sur l’autre, passant en valeur de 0,088 % à 0,097 %.

Les paiements en ligne, mieux sécurisés

Si la fraude à la carte bancaire est la plus courante, celle-ci reste principalement liée au paiement à distance. De son côté, le taux de fraude des paiements de proximité reste stable à 0,009 %, malgré l'augmentation des paiements sans contact. Le taux de fraude de ces derniers se rapproche du taux des paiements de proximité en général, à 0,010 %. Il recule pour la quatrième année consécutive. Le paiement à distance a quant à lui un taux de fraude de 0,149 %, en baisse par rapport à 2020 (0,174 %). La Banque de France veut y voir, selon les termes du rapport, « les premiers effets positifs de la mise en place des mesures d’authentification forte sur les paiements en ligne. Le déploiement des dispositifs d’authentification forte et des mécanismes d’exemption prévus par la DSP2 a permis une baisse sensible de la fraude sur les paiements en ligne puisque les transactions auxquelles ils s’appliquent affichent des taux de fraude bien inférieurs à celui des transactions non mises aux mêmes standards de sécurité (voir graphique). »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº866
RB